Colopathie fonctionnelle

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Colopathie fonctionnelle

SYMPTOMES:


1.Comment cela se passe-t-il ?
La colopathie fonctionnelle est un trouble qui concerne le côlon. La paroi du tube digestif, et du côlon en particulier, se compose de trois couches circulaires :

La couche interne est la couche muqueuse qui sert de protection.
La couche intermédiaire est la couche musculaire, qui assure la rigidité et le fonctionnement du colon. La couche musculaire joue un rôle central dans le fonctionnement du tube digestif et surtout dans celui du transit intestinal.
La couche séreuse, externe, est l'enveloppe de ce tube digestif.
Dans la colopathie fonctionnelle, les ballonements douloureux, particulièrement gênants, sont la conséquence d'une augmentation de la sensibilité du côlon à la présence de gaz et à l'ingestion d'aliments.

La constipation douloureuse est déclenchée par l'activité motrice de certains segments du côlon qui augmente. La diarrhée, indolore, est liée à une augmentation de l'activité propulsive du côlon.

Il est classiquement évoqué une composante psychologique dans les troubles fonctionnels digestifs et en particulier dans le cadre de la colopathie fonctionnelle. Deux éléments le confirment :

- La fréquence accrue chez des personnes présentant des troubles anxieux.

- Le déclenchement des crises lors de stress et de problèmes psychologiques.
La colopathie fonctionnelle est habituellement le fait de signes cliniques très spécifiques ce qui ne l'empêche pas de se manifester par des signes généraux.

La gravité et le type des symptômes sont très variables d'une personne à l'autre.

Le symptôme le plus généralement répandu est la douleur. Celle-ci peut irradier dans le dos ou à la racine des cuisses et occasionner une simple gêne ou une sensation très violente. Elle se manifeste de façon anarchique dans la journée et varie d'un jour à l'autre. Certaines personnes sont soulagées après l'évacuation de gaz ou de selles, de même pour les ballonnements.

Les ballonnements sont un autre symptôme fréquent de colopathie fonctionnelle. Ils peuvent empêcher de mettre des vêtements ajustés quand ils provoquent un gonflement évident du ventre. Parfois, les ballonnements sont uniquement subjectifs avec un ventre plat et la sensation d'être « plein d'air ».

Les troubles digestifs sont également très fréquents. Cela peut être une constipation ou de la diarrhée ou une alternance de diarrhée et de constipation avec parfois une « fausse diarrhée de constipation » que l'on reconnaît par la présence de matières dures au sein d'un liquide sale. Si la personne remarque la présence de sang dans les selles, il faut le signaler au médecin qui recherche alors une affection (hémorroïdes, polypes, cancer...).

La colopathie peut aussi entraîner une perte de poids inexpliquée.

Enfin, d’autres symptômes sont parfois présents sans pour autant avoir un rapport quelconque avec le système digestif en général et le colon en particulier : maux de tête ou véritables migraines, fatigue, anxiété, mauvaise haleine, inconfort digestif global, palpitations, nausées, voire des troubles urinaires...


LES CAUSES:



2.Quelles sont les causes ?
Aujourd'hui, on ne connaît toujours pas la cause de la colopathie fonctionnelle. Lorsque des examens sont effectués, on ne retrouve pas de problème organique.
Les spécialistes s'orientent vers deux explications :

- Il semblerait que la colopathie fonctionnelle soit liée à un trouble de la motricité intestinale. Les contractions du côlon, trop fortes ou trop faibles, modifient la vitesse de déplacement des aliments entraînant soit une diarrhée, soit une constipation.

- Par ailleurs, au moins 60 % des personnes présentant le syndrome, et en particulier celles souffrant d’une forme diarrhéique, ont des intestins plus sensibles. Cette hypersensibilité intestinale entraîne des phénomènes physiologiques normaux comme les ballonnements ou les contractions. L'origine de cette hypersensibilité est mal connue.
3.Quels sont les facteurs déclenchants ?
Les facteurs déclenchants de la colopathie fonctionnelle sont identifiés : s'en prémunir est un moyen efficace de prise en charge.

La colopathie fonctionnelle peut en effet se manifester de façon chronique mais aussi par des poussées répétitives. Celles-ci surviennent lorsque la personne est exposée à des facteurs déclenchants qui sont aujourd'hui bien connus :

- Les événements stressants de la vie de tous les jours, qu'ils soient aigus ou chroniques.

- L'alimentation. Chez certaines personnes, le seul fait de manger peut être à l'origine des troubles digestifs. Normalement, l'absorption d'un liquide ou d'un aliment déclenche un réflexe entre l'estomac et le côlon qui alors est animé de mouvements propulsifs. Ces mouvements passent la plupart du temps inaperçus mais chez la personne souffrant de colopathie fonctionnelle, ce réflexe peut déclencher des douleurs ou des ballonnements douloureux. Chez d'autres personnes, ces symptômes surviennent quand elles mangent certains aliments tels que les crudités, les fruits ou les légumes secs.

- Les médicaments. Les antibiotiques et anti-inflammatoires, connus pour leur effets secondaires négatifs sur l'intestin, ont un impact encore plus négatif chez les personnes ayant un intestin hypersensible.

- Les agents infectieux. Après une infection bactérienne ou virale, une gastro-entérite aiguë ou un séjour en zone de turista par exemple, certaines personnes présentent des troubles de colopathie fonctionnelle pendant plusieurs mois.

- Les hormones. Chez certaines femmes, les poussées de colopathie fonctionnelle ne surviennent qu'au moment des règles.


TRAITEMENTS:



4.Quels examens faire ?
Le diagnostic est posé à partir des signes présentés par la personne.

Les trois principaux symptômes - douleurs, troubles digestifs et ballonnements - suffisent au médecin pour poser le diagnostic de colopathie fonctionnelle quand il n'y a ni perte de poids, ni fièvre.

La colopathie fonctionnelle ne donne pas de saignement dans les selles et il n'est donc pas nécessaire de pratiquer un test Hémoccult qui est un examen simple permettant de détecter un saignement microscopique.

Chez les personnes de plus de 40 ans, le médecin doit s'assurer de l'absence de cancer du côlon.

Le cancer colorectal est recherché principalement chez la personne de plus de 40-45 ans, n'ayant pas eu d'exploration depuis plus de 5 ans s'il existe un ou des antécédents familiaux de polypes ou de cancer colique ou la présence de sang dans les selles.
Une coloscopie devra alors être faite car il s'agit de l'examen de référence.
5.Quels sont les traitements ?
Il n'existe pas de traitement curatif de la colopathie fonctionnelle.

En revanche, des médicaments existent permettant de soulager les symptômes. Ils sont efficaces à court terme mais leurs effets à long terme varient d'une personne à l’autre si bien qu'il faut parfois changer le traitement.

Pour diminuer les douleurs, le médecin prescrit en première intention des antispasmodiques (pour lutter contre les spasmes). Il peut également recommander les pansements gastro-intestinaux qui atténuent la sensibilité intestinale.

Des médicaments permettent également de régulariser le transit afin de soulager les troubles digestifs.

En cas de constipation, il sera d’abord conseillé d’augmenter progressivement l’apport en fibres. En seconde intention, les laxatifs qui favorisent le transit et ramollissent les selles peuvent être employés avec prudence car ils ont des modes d’action différents et peuvent selon les symptômes être inefficaces. Il est conseillé d’augmenter très progressivement les doses et de ne pas les employer au long cours sans avis médical.

En cas de diarrhée, les anti-diarrhéiques diminuent la motricité du côlon. Il faut les employer à petites doses.

Pour lutter contre les ballonnements, aucun médicament n'a aujourd'hui prouvé son efficacité, mais les pansements gastro-intestinaux peuvent soulager certaines personnes.

Enfin, outre le recours à des anxiolytiques légers ou des anti-dépresseurs lorsque les conseils diététiques et les traitements des symptômes ne donnent pas d’amélioration significative, les psychothérapies basées sur des entretiens ou comportementales ou encore des techniques de biofeedback (approche basée sur l’interaction entre le corps et l’esprit) peuvent être utiles.


CONSIGNES POUR RESTER EN BONNE SANTE:






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