Le ministère de la Santé a lancé, le vendredi 28 juin 2019 à Bobo-Dioulasso, la quatrième campagne nationale de distribution universelle de Moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA) au Burkina Faso. Au total, plus de 12 millions de moustiquaires seront distribuées gratuitement à la population.
En 2018, les données statistiques montrent une forte incidence du paludisme avec près de douze mille (12 000) cas notifiés ayant occasionné plus de quatre mille (4 000) décès, selon le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo. «Ce tableau peu reluisant nous interpelle tous et nous exhorte à plus d’engagement dans la lutte contre le paludisme», a fait comprendre M. Sawadogo. En vue de vaincre le fléau, le ministère de la Santé a lancé la quatrième campagne nationale de distribution universelle de Moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA) au Burkina Faso. La cérémonie de lancement a eu lieu le vendredi 28 juin 2019, sous le patronage du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, représenté à cette occasion par le ministre Siméon Sawadogo.
Au total, plus de 12 millions de moustiquaires seront distribuées gratuitement à la population. La présente campagne de distribution connaît une innovation majeure, a déclaré le représentant du Premier ministre. Cette innovation, à l’en croire, est l’introduction des moustiquaires de nouvelles générations en vue de faire face à la résistance des moustiquaires aux insecticides couramment utilisés.
La distribution se déroulera en deux phases. La première phase de l’opération va couvrir la période du 29 juin au 3 juillet 2019 et va concerner 10 régions. Il s’agit notamment des régions du Centre, du Centre-Est, du Centre-Ouest, du Centre-Nord, du Centre-Sud, de l’Est, du Nord, du Plateau central et du Sahel. La deuxième phase de cette campagne se déroulera du 7 au 11 août prochain et va concerner les régions de la Boucle du Mouhoun, les Cascades, et le Sud-Ouest. Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique au Burkina Faso, a rappelé Siméon Sawadogo.
«Toute la population est à risque, en particulier, les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans qui constituent les groupes les plus vulnérables», a-t-il poursuivi. C’est pourquoi, au nom du Chef du gouvernement, il a exhorté les populations à en faire bon usage, en dormant toujours sous leurs moustiquaires et à assainir et promouvoir l’hygiène du cadre de vie. Avant de réitérer la gratitude du gouvernement burkinabè aux partenaires financiers et techniques.
«Zéro palu ! Je m’engage»
Pour la directrice-résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burkina Faso, Dr Alimata Jeanne Diarra, cette opération devra permettre au pays d’avancer vers la couverture universelle en matière de prévention contre le paludisme. Car, de l’avis de Mme Diarra, l’investissement dans la couverture universelle est le meilleur moyen de faire en sorte que toutes les communautés aient accès aux services dont elles ont besoin pour combattre le paludisme. La cérémonie de lancement de la campagne nationale de distribution universelle de MILDA a été couplée à la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme (25 avril de chaque année).
Placée sous le thème : «Zéro palu ! Je m’engage», l’objectif de cette journée est d’attirer l’attention de la communauté internationale et de mobiliser davantage les décideurs et les populations sur cette maladie. «Le thème retenu cette année souligne la nécessité de donner des moyens d’action aux individus, partout dans le monde, pour que chacun prenne l’engagement personnel de sauver plus de vies et d’aider les collectivités et les économies à prospérer en éliminant le paludisme», a laissé entendre Mme Diarra. Tout en invitant les partenaires à poursuivre l’accompagnement du gouvernement, elle a rassuré de la disponibilité de l’OMS à apporter le soutien nécessaire dans la lutte contre le paludisme. L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, Andrew Young a, pour sa part, souligné que «la route est encore longue, le défi reste énorme». D’où son invite aux populations à s’engager dans la lutte contre le fléau.
Au cours de la cérémonie, des prix ont été décernés au meilleur centre hospitalier et aux quatre meilleurs districts sanitaires. Ainsi, Le centre hospitalier régional de Banfora est le meilleur centre hospitalier. Le district sanitaire de Thiou dans la région du Nord est classé premier, suivi de celui de Yako. Le district sanitaire de Boussouma au Centre-Nord vient en troisième position devant le district sanitaire de Ténado au Centre-Ouest.
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